jeudi 15 novembre 2012

Nakagin Capsule Tower


La Nakagin Capsule Tower est un immeuble a usage résidentiel et de bureaux dessiné par l’architecte Kisho Kurokawa et situé dans le quartier de Shimbashi, Tokyo, Japon.



Construite à partir de 1970 et commercialisée en mars 1972, la Nakagin capsule tower compte treize étages et 3091,23 m² de plancher. Elle est constituée de deux tours en béton armé sur lesquelles viennent se fixer des modules préfabriqués appelés capsules, qui mesurent 2,3m x 3,8m x 2,1m et constituent de petits espace de vie ou de travail. Ils peuvent être combinés entre eux pour créer des espaces plus importants susceptibles d’accueillir une famille.
Ce bâtiment est l’un des plus représentatif du mouvement métaboliste.

La structure principale, le cœur du bâtiment, a été réalisée sur place et assure la distribution des fluides (eau, électricité et évacuation des eaux usées) à chaque capsule. Elle est constituée d’une structure rigide en acier et béton armé. Les deux premiers étages sont réalisés en béton ordinaire, le reste étant en béton allégé. La fermeture est assurée par de grands panneaux de la hauteur d’un étage. Pour permettre une mise en œuvre rapide des escaliers, les planchers et les gaines d’ascenseurs ont été préfabriqués, selon l’idée de réaliser simultanément une structure en acier en deux jours et la préfabrication pour les deux jours suivants. Les constructeurs étant alors capables de réaliser un niveau complet d’escalier dans le temps de construction de la structure.



Construites en usine, les capsules sont des modules préfabriqués légers constitués de panneaux en acier galvanisé renforcés par des nervures, protégés par une peinture anti-rouille et recouverts d’un crépi de façade. Elles sont aménagées, meublées et équipées de systèmes audio et téléphonique avant leur transport sur le site et leur mise en place.
Les capsules sont fixées à la structure principale à l’aide de quatre boulons haute tension et sont indépendantes les unes des autres. Elles étaient ainsi censées pouvoir être remplacées facilement. Conçues à l’origine pour vingt-cinq ans, aucune n’a cependant été changée depuis 1972. Le bâtiment est aujourd’hui fortement dégradé, en particulier du fait des variations climatiques et des pannes de bon nombre des équipements.

Malgré les tentatives d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, le bâtiment est aujourd’hui menacé de destruction par des promoteurs désireux de récupérer le terrain, idéalement situé près de Ginza. Un compromis pourrait être trouvé en démantelant l’immeuble pour vendre les cellules séparément.

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