vendredi 17 août 2012

Le Torii


Un torii (litt « là où sont les oiseaux ») est un portail traditionnel japonais. Il est communément érigé à l’entrée d'un sanctuaire shintoïste, afin de séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane.
Du fait de sa fonction de séparation symbolique du monde physique et du monde spirituel, chaque torii traversé lors de l'accès à un temple doit être retraversé dans l'autre sens afin de revenir dans le monde réel. Il n'est pas rare de voir des japonais contourner un torii lorsqu'ils pensent ne pas repasser plus tard par cet endroit.


On pense que les premiers torii se sont développés au Japon. Des écrits anciens attestent de leur présence au xe siècle. Ils étaient communs dès le milieu de la période Heian. L'origine des torii semble devoir être rapprochée de celle des torana bouddhistes, en Inde et au Népal. L’usage des torii pourrait s’être développé progressivement. Les temples devaient initialement être délimités par quatre poteaux, un à chaque angle ; une corde tendue entre les poteaux marquait ainsi la limite entre l’emprise sacrée du temple et l’extérieur. Deux poteaux plus grands ont ensuite été rajoutés au milieu du côté se prêtant le plus à l'accès au temple ; la corde aurait ainsi été rehaussée entre ces deux poteaux, afin de permettre aux prêtres d’entrer (de tels exemples sont encore visibles aujourd’hui, notamment au temple d'Oomiwa, préfecture de Nara). La corde a été remplacée par un linteau de bois ; pour renforcer la structure de l’ensemble, on rajouta un second linteau : on obtient ainsi un shinmei torii de base. La corde tendue entre les quatre poteaux d’angle a également évolué pour devenir, plus communément, une clôture en bois.

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