lundi 11 mars 2013

FUKUSHIMA



Il y a deux ans, le Japon subissait un séisme à l'origine d'un tsunami dévastateur. Les conséquences de ce tsunami furent multiples : des milliers de disparus, des villages dévastés et surtout une catastrophe nucléaire qui marqua à jamais la vie du  peuple Japonais. 





Ce 11 mars 2013, les journaux japonais commémorent la catastrophe du séisme et du tsunami qui a frappé le pays. Devoir de mémoire, reconstruction, solidarité et danger de l'énergie nucléaire se retrouvent dans les différents titres :

Asahi Shimbun
“Nous ne tournons pas la page et nous n’oublions pas”, titre l’Asahi Shimbun pour commémorer les deux ans de la triple catastrophe, en solidarité avec les victimes du séisme, du tsunami et de l’accident nucléaire de Fukushima. Le quotidien consacre un dossier spécial faisant état la reconstruction qui n’avance que lentement, surtout dans les zones contaminées autour de la centrale Daiichi. “Deux ans après, nous avons l’impression d’avoir retrouvé notre quotidien, mais en réalité, la crise de Fukushima est encore loin d’être terminée. C’est à chacun de nous de prendre la mesure de ce désastre et de partager cette mémoire, pour que plus jamais cela ne recommence”, peut-on lire dans leur éditorial de ce jour.

Mainichi Shimbun 1103-UneMainichiShimbun_0.jpg
Le journal de tous les jours, quant à lui, titre “Après les larmes, la nouvelle direction à prendre”, et met davantage l’accent sur la politique énergétique du pays. "Si le gouvernement libéral-démocrate décide de poursuivre le programme nucléaire, c’est comme si nous reculions en arrière. Agir comme si l’accident de Fukushima n’était jamais arrivé est irresponsable” écrit-il dans sa tribune. Peu après le 11 mars, le Mainichi, comme l’Asahi Shimbun et leTokyo Shimbun, s’est prononcé pour une sortie progressive du nucléaire. 


Shukan Kinyobi 
Toujours critique à l’égard du nucléaire civil, l’hebdomadaire Shukan Kinyobi titre “Un crime nommé énergie nucléaire”. Dans son dossier spécial consacré à la centrale de Fukushima, l’hebdomadaire pointe du doigt le fait que les causes précises de l’accident ne sont toujours pas élucidées ; plusieurs témoignages d’ouvriers ainsi que des spécialistes indépendants soutiennent que les réacteurs avaient déjà été endommagés par le séisme, avant l’arrivée du tsunami. Le titre insiste sur le rôle de la compagnie d’électricité Tepco, l’opérateur de Fukushima, et l’accuse de continuer à dissimuler la vérité. “Le Japon court à sa perte en décidant de redémarrer ses centrales”, peut-on lire dans ses colonnes. 


Sankei Shimbun 
1103-UneSankeiShimbun.jpg“Vivre ensemble, en ayant confiance en notre avenir, sans oublier ce jour là”, écrit le Saneki en une de son édition consacrée au deuxième anniversaire du 11 mars. Dans la tribune publiée en couverture, le journal explique que “la catastrophe d’il y a deux ans nous a permis de nous rendre compte à quel point notre vie quotidienne, aussi banale qu’elle puisse être, nous est vraiment précieuse”. Pour surmonter “cette dure épreuve pour notre pays, il nous fait être solidaire tous ensemble. Il est regrettable de voir les consommateurs s’éloigner des produits alimentaires de Fukushima, alors qu’ils circulent sur le marché une fois contrôlés”, poursuit-il. Réputé être proche des industriels ainsi que du Parti libéral-démocrate (conservateurs au pouvoir), le Sankei est favorable au nucléaire civile.


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